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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 10:35

Un article sur ces entreprises qui se proposent de fournir un détecteur de mensonge d’une nouvelle génération. Ce nouveau détecteur de mensonge neuronal utilise l’observation de l’activité cérébrale à l’aide de l’IRMf ou de l’EEG. Jusqu’à aujourd’hui le détecteur de mensonge que nous connaissons tous, appelé le polygraphe, permettait de prouver si une personne mentait grâce à l’enregistrement de son rythme cardiaque, de sa respiration et de la conductance de son derme (ie son niveau de transpiration lorsqu’elle répondait à une question). Aujourd’hui plusieurs entreprises se sont lancées sur le marché en offrant de lire directement dans l’activité cérébrale de la personne interrogée afin de vérifier la véridicité de certaines informations.




En ce qui concerne les entreprises utilisant l’EEG, la technique est simple et se base sur une onde que l’on appelle P300. Cette onde est plus ample quand un événement rare apparaît et nous surprend. Dans le cadre de la détection de mensonge il est possible de l’utiliser en montrant à un sujet, qui est par exemple accusé d’un crime, un grand nombre d’images à la suite en plaçant au milieu de cette séquence d’images une image étant connu du seul criminel (un objet se trouvant sur le lieu du crime par exemple). Si lors du visionnage de cette image la P300 du sujet augmente, c’est qu’il connaît cette image et qu’il y a donc de bonnes chances qu’il ait été sur les lieux du crime!
D’autres entreprises se basent sur le fait que les individus font un effort cognitif pour mentir (pour inhiber la vérité) qui se traduirait par une activation du cortex préfrontal et du cortex pariétal visible à l’IRMf.

Ces entreprises disent avoir un taux de fiabilité de 95%, ce qui parait impossible au vu des connaissances actuelles de la science et ce qui est en contradiction avec les conclusions des chercheurs en neurosciences spécialistes de ce domaine. En effet les chercheurs disent qu’aucunes de ces techniques n’a encore été validé pour garantir une utilisation correcte. Il s’agit dans de comprendre que même si en laboratoire ces techniques paraissent avoir de bons résultats (bien qu’encore loin des 100% de réussite), les conditions ne sont pas les même que dans la vie réelle (l’état psychologique d’une personne est différent quand il s’agit de participer à une expérience de son plein grès pour faire avancer la science, que quand elle risque la prison à vie). Malgré cela l’état de l’Ohio l’accepte comme preuve scientifique (bien qu’il n’est pas encore était utilisé), et l’Inde s’est même déjà appuyée sur les résultats d’un de ces tests pour envoyer une personne en prison pour meurtre.

L’utilisation de ces techniques dans un cadre juridique me parait fort hasardeuse. Bien que nos connaissances dans le domaine des neurosciences soient très développées, c’est encore loin d’être une science exacte. En parallèle ces entreprises semble également avoir comme client des gens voulant faire preuve de leur bonne foi, telle que des femmes voulant confirmer à leur mari quelle n’ont pas été infidèle ! Ou des associés voulant régler un malentendu. Dans ces conditions pourquoi ne pas utiliser le détecteur de mensonge, ca ne semble pas faire de mal quoi que…. En tout cas au prix ou ca coute (4000$), ce n’est pas pour tout de suite que le commun des mortels ira passer un scan pour confirmer à sa femme qu’il était bien au match de foot hier plutôt qu’avec une belle blonde !!!

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commentaires

C
<br /> Blog(fermaton.over-blog.com)No.6- THÉORÈME des ATTRIBUTS . - Dieu et les mathématiques?<br />
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S
<br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> <br />